Thomas Hardy

Roman classique

Edition Archipoche 9 mai 2019 ,traduit de l’anglais par Eve Paul Marguerite.

La bien-aimée est le dernier roman de Thomas Hardy néanmoins assez méconnu.
En effet , l’auteur est surtout plébiscité pour ses autres récits tels Tess d’Uberville ou encore Jude l’obscur.

En l’espèce , Jocelyn Pierston sculpteur vivant à Londres mais entretenu par son père en attendant le succès , retourne à Slingers son île natale, il y retrouve son amour de jeunesse Avice Caro .
D’abord assez hautain lors des retrouvailles , de part de la simplicité et la naïveté de la jeune fille , il en tombe amoureux peu à peu et des projets de mariage se dessinent .


Néanmoins , la romance est assez courte car suite à un quiproquo il décide de la quitter pour une autre femme.
Encore une fois les choses ne se passent pas comme prévues car les parents de sa fiancée s’opposant à cette union décide de partir avec celle-ci afin d’évincer Jocelyn.
Malgré sa déception , de nouveau seul il part à la recherche de son idéal féminin , ne la trouvant pas il multiplie les conquêtes .
Par ailleurs , il réalise son rêve et devient un artiste reconnu de Londres .

Un jour près de vingt ans plus tard alors qu’il retourne sur son île natale il rencontre la fille de son amour d’antan et en tombe amoureux.

Cependant , le sort s’acharne encore une fois et il est de nouveau seul , car celles-ci ne partage pas ses sentiments .
Des années plus tard , la malédiction se poursuit car il rencontre la petite fille de sa bien-aimée incarnant encore une fois pour lui son idéal , la beauté magnifiée , il en tombe amoureux.
Cependant , elle en épouse un autre et devient mère.

Enfin , à près de soixante ans il épouse Marcia Bencomb avec laquelle il habitera sur son île natale les derniers instants de sa vie …

La question est celle de savoir si la quête d’un idéal féminin et la recherche de l’éternelle beauté ne concourt pas à la perte de l’être humain?

Mon avis :

C’est une lecture qui a été en demie teinte me concernant .
En effet , de part le sujet de la quête absolue de la beauté et de l’idéal ce roman fait penser au Portrait de Dorian Gray d’Oscar Wilde .

Néanmoins , la part fantastique n’est pas au centre du récit et il n’existe pas de réelle méchanceté de la part de Pierston.

Cependant , bien que le fantastique ne soit pas au coeur du roman l’auteur a su mettre en évidence la réapparition de la bien-aimée durant toute l’existence de Pierston ce qui l’empêche de se réaliser et d’être heureux .
Car la quête est perpétuelle et c’est pour cela que durant de nombreuses années il peine à se marier et à vivre enfin heureux.
Cette réapparition , est de même mise en relief par le titre des chapitres car Pierston est considéré par l’auteur comme un jeune homme durant tout le roman .

Un jeune homme de vingt ans
Un jeune homme de quarante ans
Un jeune homme de soixante ans

C’est d’ailleurs de part ces différents titres que l’auteur montre que même si il vieillit physiquement il a l’illusion de ne pas vieillir de part son amour pour sa bien-aimée réincarnée durant toutes ces années.
Ce ne sont finalement que la vieillesse et la malade qui mettront fin à cette quête absolue de beauté qui n’était qu’illusion.

L’auteur à travers ce roman à voulu critiquer le poids des conventions à travers les mariages de convenances mais aussi le sort du destin qui s’acharne sur Jocelyn auquel il semble ne pas pouvoir échappé , ni trouvé de repos .

Ma note :

❤️❤️❤️

3/5