Laird Hunt

Editions Globe

Laird Hunt est l’auteur de plusieurs romans. Il vit à Providence et enseigne à la faculté des arts et des lettres de Brown, il a étudié la littérature française à la Sorbonne.

Après le très remarqué La Route de nuit (Neverhome) salué par le Grand prix de littérature américaine 2015 , Laird Hunt nous offre, dans ce court roman, le portrait d’une femme ordinaire des États-Unis de la Grande Dépression.

Zorrie a été finaliste du National Book Award 2021.

Zorrie Underwood, devenue orpheline très tôt a d’abord été recueillie par une tante après la mort de ses parents puis par son ancien instituteur.

Elle survit en accomplissant de petits travaux, jusqu’au jour où elle trouve un emploi dans une usine d’horloges à Ottawa , celle-ci embauche des jeunes femmes pour peindre des cadrans d’horloges avec de la peinture au radium.

Malgré cette parenthèse , écoutant l’appel de sa campagne, elle retourne dans son Indiana natal, où elle trouvera l’amour en la personne d’Harold qui deviendra son mari.


La seule vertu est le travail rude de la terre agrémenté par les épreuves de la vie …

Mon avis :

Dans ce court roman Laird hunt parvient nous offre un récit poétique, c’est le portrait saisissant d’une femme ordinaire, simple et digne au travers des chocs du XXe siècle américain, de la Grande Dépression à la Seconde Guerre mondiale. 

Il semblerait que ce magnifique portrait de femme a été inspiré par sa grand-mère paternelle, car allant vivre chez elle à ses treize ans, après la séparation de ses parents il a été choqué de voir cette femme très âgée continuant de travailler de manière très consciencieuse, d’ailleurs il lui avait déjà dédié une nouvelle s’intitulant Old Woman.

En outre, l’auteur dans ce court roman choisit de commencer presque à la fin de la vie de Zorrie, en avançant chronologiquement, jusqu’à arriver au point de départ.

Alors nous accompagnons l’héroïne durant toute sa vie, en partageant ses joies et ses peines, son mariage avec Harold qui mourra au combat durant la Seconde Guerre mondiale et son amour impossible pour Noah.

L’auteur s’attache aux moindres détails et à la manière de Virginia Woolf il dépeint avec minutie les intériorités de Zorrie dans un monde rural où le silence est bien ancré.

L’écriture de ce récit est envoûtante, car avec justesse et finesse Zorrie nous raconte la beauté du quotidien malgré les épreuves de la vie dans une Amérique en pleine mutation.

J’ai assurément passé un agréable moment de lecture et j’ai apprécié découvrir la vie d’une fermière de l’Indiana au travers d’un pan de l’histoire américaine que je ne connaissais pas .



Et vous connaissiez-vous ce roman?


Ma note :

❤️❤️❤️❤️

4/5