Louisa May Alcott

Edition Finitude 2018

Roman classique

Bazil Yorke, un sculpteur misanthrope, se voit imposer la tutelle de Cecil, la fille d’une lointaine amie. Tout dévolu à son art, il se donne alors pour objectif de modeler la fillette à l’image de ses statues. Cecil, être de chair et de sang, doit devenir une déesse de marbre, belle, froide et insensible. Pour lui plaire, la jeune fille apprend à cacher ses sentiments et sa nature passionnée, allant jusqu’à rechercher l’impassibilité dans le Laudanum. Au fil des années, l’étau se resserre sur Cecil, en proie à la volonté de toute puissance de cet artiste manipulateur qui lui cache le secret de sa naissance. Mais Yorke lui-même résistera-t-il à la déesse qu’il a créée ?

A la lecture de ce résumé je me suis laissée tenter car l’univers gothique me plaît en litterature , publié en 1865 ce feuilleton paraît dans un quotidien de Boston.
il m’a paru intéressant de découvrir cette autrice dans un registre différent de son oeuvre mondialement connu le roman pour adolescents Les quatres filles du Dr March .

Ainsi, Bazil Yorke sculpteur solitaire qui ne vit que pour son art va se voir confier la garde de Cecil , il va ainsi adopter l’enfant dont la mère était une de ses amies .

A douze ans, Cecil rencontre cet homme énigmatique et assez distant mais peu à peu une relation indescriptible va se nouer entre l’homme et l’enfant .

« Ne me donne pas ta réponse maintenant, réfléchis bien, mais sache que ma proposition s’accorde à mon désir, que ton consentement me rendra heureux et que je ne vois pas d’autre voie s’ouvrir à nous à moins que tu ne décides de me quitter. Prends ta décision en toute conscience, mon enfant, et, lorsque nous nous retrouverons demain matin, tu me diras quel tuteur tu as choisi.« 

Cecil va devenir peu à peu une copie d’une certaine statue, aussi la jeune fille va au fil des années va s’attacher à son protecteur car celui-ci a veillé à ce que celle-ci soit éloignée du monde. Elle vit dans un espèce de huis clos a l’abri des soucis de ce monde…

« Une femme de marbre comme votre Psyché, sans coeur pour vous aimer, qui n’a que sa grâce et sa beauté pour satisfaire votre goût et vous apporter les honneurs : est-ce là ce que vous voulez que je sois?« 

Mais pourquoi Cecil est caractérisée par ce nom troublant celui de la femme de marbre?



Mon avis :

Le résumé de ce récit m’a tout de suite séduite , de même que la couverture magnifique !

L’on comprend de part le décor qu’il s’agit d’un roman gothique , mais bien que cette lecture m’ai plu je m’attendais à plus.
Je m’attendais à plus de féérie et de sentiments mis en évidence par l’autrice , à mon avis il manque de romantisme.
Mais je comprends qu’a la lecture de ce roman que l’autrice a voulu s’attacher au titre et à l’histoire en elle-même , car il règne un certain mystère une atmosphère assez noire.
Ce roman m’a fait penser à l’univers de William Wilkie Collins écrivain britannique de l’époque victorienne, contemporain et ami de Charles Dickens.

Le lecteur ainsi fait des spéculations tout au long du roman ce qui le tient en haleine, jusqu’à la révélation finale.

S’agissant des personnages je n’ai pas été charmée par ceux-ci mais les personnalités sont très bien mises en évidence par Louisa May Alcott. De même l’histoire d’amour n’est pas le point central de l’histoire mais l’on se rend compte et ce dès le début qu’elle existe en filigrane .
Par ailleurs pour certains cette histoire peut faire penser à un cas d’inceste ou encore d’une confusion des sentiments de la part de la protégée d’un homme plus âgé ; néanmoins ce point ne m’a pas dérangé car l’autrice comme je le disais précédemment n’en a pas fait sa priorité car tout est amené avec minutie et bienveillance .

Cependant, j’ai beaucoup aimé la narration car les pages défilent sans problème, l’écriture est simple et agréable, le roman se lit facilement et d’une traite.

Ce roman n’est pas un coup de coeur mais j’ai passé un moment agréable , il est à découvrir donc allez-y !

Mais le connaissez-vous ?

Ma note :

❤️❤️❤️

3/5