Joséphine Johnson

Edition Belfond

Josephine Johnson est née en 1910 à Kirkwood, dans le Missouri. Après des études à l’université de Saint Louis, elle retourne dans la ferme de sa mère et s’installe dans le grenier pour entamer la rédaction de Novembre. Dès sa parution en 1934, le roman est salué comme un chef-d’œuvre de la littérature de la Grande Dépression et Josephine Johnson remporte le prix Pulitzer l’année suivante à seulement vingt-quatre ans, ce qui fait d’elle la plus jeune lauréate du prestigieux prix. En France, le livre paraît chez Stock en 1938. En 1942, Josephine Johnson épouse l’éditeur d’une revue agricole avec lequel elle aura trois enfants. Elle devient professeur à l’université d’Ohio, sans pour autant renoncer à sa carrière d’écrivain. Auteur prolifique, elle écrit deux recueils de nouvelles, de la poésie, un livre pour enfants, des mémoires et trois autres romans, qui ne connaîtront pas le même succès que son extraordinaire premier roman. Josephine Johnson s’éteint en 1990 à Batavia, dans l’Ohio. 

Paru dans les années 30, Novembre est le tableau poignant d’une famille de paysans américains du Midwest dans un pays ravagé par la crise.

C’est un classique américain à redécouvrir absolument !

« Nous quittions un monde mal agencé et embrouillé, qui maugréait contre lui-même, pour arrivèrent ans un monde non moins dur (…) mais qui tout au moins lui donnait quelque chose en retour. »


La famille Haldmarne vient de s’installer dans une ferme du middle West, celle-ci est malheureusement hypothéquée,.
Par ailleurs, le travail à la ferme s’avère très difficile et les rendements sont bas, la famille à donc du mal à joindre les deux bouts.

Au sein de cette famille on y rencontre le père Arnold Haldmarne, c’est un homme introverti mais qui travaille énormément pour le bien de sa famille, il a trois filles, Margot , Kerrin, et Merle qui l’aident l’aident du mieux qu’elles peuvent, dans les différents travaux de la ferme.

La narratrice, c’est Margot, elle nous permet de comprendre un peu plus la vie au sein de sa famille car nous explorons alors ses pensées, les désespoirs et les interrogations sur la société dans années 30.


Aussi, on fait la rencontre d’un autre personnage, il s’agit de Grant Koven qui est venu prêter main forte à Arnold Haldmarne .
Deux filles de la fratrie, Kerrin et Margot, tomberont secrètement amoureuses de cet homme, qui finit par quitter la ferme .

La tristesse et le désespoir s’installent peu à peu et on a l’impression que la malédiction touche les membres se cette famille déjà gravement touchée par les drames…

C’est l’Iilustration de destins brisés et de désillusions dans une Amérique ravagé par la crise.

Mon avis :

« C’était inutile de haïr .Je me dis ceci :Nous n’avons pas le temps de haïr (…) Kerrin voulait Grant, le voulait plus qu’aucune autre chose qu’elle eût jamais cherché à agripper . »

J’ai été tout de suite attirée par cette collection Vintage des éditions Belfond. Ce roman s’inscrit dans le fil des romans de la Grande dépression tels que Les raisins de la colère de Steinbeck.

C’est un récit très dur et réaliste qui met en exergue des destins brisés.

Le fait que l’autrice choisisse une narratrice apporte de la force et de l’émotion au roman et nous avons l’impression d’être plus proche des personnages.

Il apparaît comme une évidence que cette oeuvre soit considérée comme un texte majeur de la littérature américaine consacré par le prix Pulitzer en 1935.

Bien que l’autrice n’ait que vingt-quatre ans à la sortie du roman il en découle une grande maturité dans son écriture, qui est fluide et poétique malgré la dureté du sujet.

En somme c’est le destin d’une famille qui se voit inexorablement basculer dans la tragédie.

Et vous connaissiez-vous cette oeuvre qui mérite de sortir de la désuétude?

Ma note :

❤️❤️❤️❤️

4/5