James Baldwin

Edition Stock

Le vrai crime, c’est d’avoir le pouvoir de placer ces hommes là où ils sont et les y maintenir. Ces hommes captifs sont le prix secret d’un mensonge secret : les justes doivent pouvoir identifier les damnés. Le vrai crime, c’est d’avoir le pouvoir et le besoin d’imposer sa loi aux damnés

James Baldwin est l’un des romanciers les plus talentueux de sa génération, né à Harlem en 1924 il meurt en 1987 en France plus précisément à Saint-Paul-de-Vence.

Si Beale Street pouvait parler n’est sans doute pas le roman le plus célèbre de James Baldwin, connu notamment pour La prochaine fois le feu, Chronique d’un pays natal ou La Chambre de Giovanni au sein duquel il évoque son homosexualité à travers l’un des personnages.


Baldwin en tant qu’homme noir connaît les difficultés et les injustices dont les hommes de couleur font face en Amérique, malheureusement encore aujourd’hui les démons du passé sont présents.
A travers ce roman des thèmes importants et percutants sont mis en lumière de façon bouleversante mais sans jugement.

Harlem dans les années 70, Tish une jeune femme de 19 ans est amoureuse de Fonny un jeune sculpteur.

Ils s’aiment et veulent se marier mais Fonny est accusé d’avoir violer une portoricaine, il est alors jeté en prison alors qu’il clame son innocence.


Tish apprend alors qu’elle est enceinte et ne désire pas que le père de son enfant passe sa vie en prison alors sa famille ainsi que le père de Fonny vont essayer de tout faire pour que la vérité éclate.

Ils partent à la recherche de preuves afin que Fonny recouvre la liberté , mais au gré des péripéties ils apprendront à leurs dépens que la justice est différente pour les blancs et pour les noirs se mélangeront ainsi des sentiments de haine, de colère et de désespoir.


Ni l’amour ni la haine ne vous rendent aveugle : c’est l’indifférence qui obscurcit votre vue.

Mon avis :

Le vrai crime, c’est d’avoir le pouvoir de placer ces hommes là où ils sont et de les y maintenir. Ces hommes captifs sont le prix secret d’un mensonge secret : les justes doivent pouvoir identifier les damnés

Je n’avais jamais lu de roman de James Baldwin je possède ses oeuvres les plus connus dans ma bibliothèque mais j’ai voulu commencer par une oeuvre plus confidentielle en l’instar de celle-ci.


J’ai réellement apprécié ma lecture le sujet peut nous sembler banale de part les divers romans déjà parus ces dernières années, néanmoins la plume de l’auteur nous donne envie d’en savoir plus et de tourner les pages.
Malgré sa simplicité James Baldwin nous plonge dans ce chaos , dans les sentiments et la psychologie des personnages avec finesse.

L’auteur n’émet pas de jugement chacun se fera son propre avis de part les circonstances et les personnages de même il ne tombe pas dans le mélodrame car il dépeint l’histoire avec objectivité et c’est plaisant.

Sommes-nous si loin de cette époque?

James Baldwin si il était encore encore vivant serait-il déçu de voir que des années plus tard les choses n’ont pas changé réellement depuis les années 70 au regard des divers événements de ces dernières années notamment en Amérique.

En définitive je dirai que c’est un roman saisissant de part le thème abordé mais lumineux en même temps de part la plume de l’auteur , le racisme et l’injustice bien que présents ne prennent pas le dessus sur l’histoire ce qui rend la lecture aisée.

D’ailleurs ce roman a été adapté au cinéma en 2018 ayant apprécié ma lecture je me plongerai dans l’oeuvre cinématographique qui a reçu des critiques élogieuses.

Assurément je continuerai la découverte des oeuvres de cet auteur car sa plume me plaît énormément.

Et vous l’avez-vous lu car pour moi ça a été un coup de coeur!

Ma note:

❤️❤️❤️❤️❤️

5/5

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