Livia Meinzolt

Edition Charleston

Eva vient de s’installer au-dessus de l’ancienne librairie de la Butte-aux-Cailles léguée par son vieil ami Ernest. Entre ces murs chargés de livres et de souvenirs, entre anarchie littéraire et poussière, elle retrouve ce tableau qui, selon le testament d’Ernest, ne doit jamais quitter la librairie. Le portrait d’une jeune femme, daté de 1916, le nom d’une ville du Caucase comme seule indication. Tout pour intriguer Eva, étudiante en lettres passionnée de romans et de culture slaves. Alors elle imagine l’histoire de la femme du tableau qui, étrangement, semble petit à petit s’immiscer dans la réalité…

La lecture de ce résumé m’a énormément plu c’est la raison pour laquelle j’ai décidé de me lancer dans cette lecture.

En l’espèce Eva est une jeune femme d’une vingtaine d’année qui de part sa rencontre avec un ancien libraire verra sa vie changer à tout jamais.

En effet, à la mort de celui-ci Eva est dévastée, elle apprend par la suite qu’il lui a légué sa librairie ainsi qu’un petit pécule en héritage.

Elle s’installe alors au-dessus de l’ancienne librairie et s’y plaît .

 » Être entourée de livres, je crois que c’est la vision que je me suis toujours faite du paradis.« 

Mais une chose attire particulièrement l’attention d’Eva il s’agit d’un tableau d’une mystérieuse inconnue, d’autant plus que l’ancien propriétaire des lieux ne désire pas qu’il quitte la librairie, il l’a précisément indiqué au sein de son testament.

Alors désireuse d’écrire un roman elle se met à imaginer la vie de cette femme , en imaginant son journal intime celui qu’elle aurait pu écrire en 1916.

Eva s’évade à travers les livres mais aussi à travers son personnage imaginaire Polina, car avec elle , elle se sent libre.

Le récit va donc osciller entre le passé et le présent et à mesure qu’Eva imagine la vie de la mystérieuse inconnue la frontière devient de plus en plus mince entre la réalité et la fiction , le lecteur n’est pas perdu et on avance pas à pas même si de nombreuses questions se posent…

Aussi le lecteur est en immersion dans la culture russe à travers la musique, la littérature, la peinture et l’histoire.

Eva aura-t-elle des réponses à celle-ci ?

Mon avis :

Le plus passionnant dans ce roman est l’immersion au sein de la culture russe mise en relief par la plume appréciable de l’auteur.

Sans trop en dévoilé le lecteur avance peu à peu dans le récit allant de révélation en révélation.
De plus la double temporalité n’est pas nouvelle au sein d’un roman mais la façon dont elle est mise en exergue est bien menée , l’idée m’a charmée , c’est un roman profondément romantique.

Le personnage d’Eva est celui qui m’a le plus plu à travers notamment de son amour pour la littérature , mais c’est une jeune femme assez réservé ayant peu d’amis et qui a une vie très simple au début .

Ainsi, l’écriture de son journal va la transformer et peu à peu elle va se sentir renaître Apollinariya est en quelque sorte un prolongement d’ Eva.

 » L’écriture l’avait transformée, elle le réalisait à présent. Mais toute cette euphorie l’avait rendue malade de ne pouvoir y être, souffrante de ne pas vivre dans la bonne réalité et d’échouer à exister dans la sienne. Le journal achevé, un monde entier s’effondrait autour d’elle. Un monde dans lequel elle s’était abandonnée à corps perdu durant ces trois derniers mois et qu’elle quittait le cœur déchiré. « 

En outre, je ne me suis pas attachée aux personnages secondaire de ce roman malgré la plume fine de l’auteur.


En définitive cette lecture ne fut pas un coup de coeur néanmoins la façon dont l’histoire a été imaginée par l’autrice est très bien menée , j’ai pu découvrir la Russie du siècle dernier et les moeurs de cette époque.

Aussi, il est toujours plaisant de découvrir des personnages qui partage notre passion pour la littérature cependant le bilan de cette lecture est assez morne me concernant mai sans nul doute qu’elle plaire à d’autres.

Et vous l’avez-vous lu?


Ma note :

❤️❤️

2/5