Mary Elizabeth Braddon

Editions Corti

Connue comme l’une des plus grandes et prolifiques écrivaines professionnelles de son temps, Mary Elizabeth Braddon (1835-1915) a signé, sous son nom ou d’innombrables pseudonymes, plus de quatre-vingts romans et un nombre incalculable de nouvelles,« La bonne Lady Ducayne » appartient au genre, assez rare chez elle, du récit fantastique.

Bella Rolleston est une jeune femme pauvre qui vit avec sa mère dans un petit logement londonien avec sa mère qui doit travailler pour subvenir aux besoins de la famille.

Mais à dix-huit ans, Bella ne veut plus être une charge pour sa mère et est déterminée à trouver un emploi en tant que demoiselle de compagnie, ce n’est pas chose facile car elle manque d’expérience ce qui complique grandement sa recherche d’emploi.

Mais grâce à l’agence au sein de laquelle elle a déposé sa candidature une offre d’emploi va lui être proposée, la bonne Lady Ducayne comme elle est appelée est vieille dame riche et généreuse qui recherche une jeune personne en excellente santé pour passer l’hiver en Italie à ses côtés.

Bien qu’éloignée de sa famille Bella accepte la proposition car le salaire est très élevé.

L’arrivée en Italie est un ravissement et Bella est éblouie par la beauté des paysages, de plus elle dispose d’une grande liberté car son travail au service de la vieille dame est moindre.

Mais au fil des semaines Bella autrefois vigoureuse devient de plus en plus fatiguée, elle apprend par ailleurs que les deux dames de compagnie précédentes de Lady Ducayne sont mortes un mois après leur arrivée dans d’étranges circonstances…

Mon avis :

« La bonne lady Ducayne » est une nouvelle où Mary Elizabeth Braddon détourne de manière originale le mythe du vampire , il convient de constater que cette revisite est assez plaisante.

L’autrice s’y prend de façon subtile, Bella se réveille avec des piqûres aux bras, la jeune femme est étonnée mais Lady Ducayne lui explique qu’il s’agit de moustiques qui semblent particulièrement voraces. .

Mais c’est sans compter sur la présence d’un jeune médecin, séjournant dans le même hôtel que Bella, qui comprend rapidement qu’il s’agit de prises de sang faites sous chloroforme durant le sommeil de la jeune femme.

Au fil de la lecture on comprend que la préoccupation de la vieille dame est toujours aussi présent aujourd’hui, elle cherche à prolonger sa vie avec l’aide de son médecin pour trouver un élixir de jeunesse.

J’ai trouvé cette nouvelle assez moderne de part les thèmes de la jeunesse éternelle, des prises de sang et en la personne du jeune medecin qui fait fi des conventions et qui n’hésite pas à aider Bella.

Bien que je sois restée sur ma faim car ce récit se lit très rapidement la lecture a été agréable, il ne s’agit pas d’une énième histoire de vampire.

Mary Elizabeth Braddon habituée aux romans gothiques a modernisé le sujet et surprend son lecteur car cette nouvelle entre dans le vampirisme par la petite porte et on pense tout de suite à Dracula.

De façon indéniable on sait que l’autrice connaissait Bram Stoker qu’elle félicita à la sortie de son chef-d’oeuvre, il a sans doute été une source d’inspiration.

Ma note:

❤️❤️❤️,❤️

3,5/5