Bernhard Schlink
Edition Folio
Bernhard Schlink, est un écrivain et juge allemand, né le 6 juillet 1944 à Bielefeld, il est mondialement connu pour son roman Le Liseur publié en 1995 et adapté au cinéma en 2008.
Traduit en 37 langues ce best-seller traite d’un des événements historiques les plus importants du XX ème siècle.
C’est un livre riche et encore incontournable aujourd’hui qui posent diverses questions.
Michaël Berg est un jeune allemand de 15 ans, qui au hasard d’une rencontre fait la connaissance d’Hanna une femme de 21 ans son aînée ils entament ainsi une liaison.
Au fil des rendez-vous quotidiens un rituel imposé par Hanna s’installe , lorsque le jeune homme se rend chez son amante il lui fait la lecture à voix haute.
Mais un jour Hanna disparaît sans explication ce qui met un terme à cette passion amoureuse qui durera six mois.
Des années plus tard alors que Michaël étudiant en droit assiste au procès de cinq criminelles anciennes gardiennes d’un camp de concentration , il reconnaît Hanna parmi elles.
Elles sont accusées d’avoir laissé mourir un groupe de prisonnières dans une église en feu, lors d’un bombardement…
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Mon avis :
Je connaissais ce roman depuis des années mais je n’avais jamais osé franchir le pas, aussi c’est chose faite.
Ce livre traite d’un sujet marquant dans l’histoire de l’humanité mais l’auteur fait le choix de commencer son récit de façon originale par le biais d’une initiation à l’amour à la fin des années 50.
Michaël vit ses premiers émois amoureux et se donne corps et âmes à son initiatrice.
L’auteur choisit par le départ brutal de l’amante de rentrer peu à peu dans le vif du sujet car des années plus tard on apprend que l’ancienne amante était en réalité une surveillante du camp d’Auschwitz.
Dès années plus tard le jeune homme est encore marqué par cette expérience, il ne parle à personne des liens l’unissant à Hanna et même après un mariage et un divorce il est incapable de construire une relation durable avec quiconque car ses souvenirs le hante.
Ce roman est d’une richesse inouïe car l’intrigue est menée avec virtuosité car on passe d’une relation intime à la découverte d’une vérité qui fait mal et qui surprend car c’est la fin de l’enfance et de l’innocence.
En effet, avec la découverte de qui est réellement Hanna le jeune homme grandit d’une traite.
Le style de l’auteur y est sans doute pour beaucoup, car il est épuré avec des phrases courtes.
C’est au travers des yeux du jeune homme que l’on découvre l’ampleur du crime, mais attention le roman n’est pas sentimental, ni tragique , nous sommes face aux questionnements et aux sentiments d’un homme toute sa vie durant qui s’est demandé comment peut-on à la fois comprendre et juger, comment peut-on aimer une femme aussi cruelle? Et enfin l’illettrisme interdit-il le libre arbitre?
Il semble néanmoins qu’il trouvera durant les 18 années d’emprisonnement d’Hanna un certain équilibre, car même si il ne lui rend jamais visite il lui envoie des enregistrements sur cassettes d’oeuvres littéraires classiques, grâce à lui elle apprend à lire.
Jusqu’à la fin dramatique qui conduira à une libération intellectuelle car c’est la fin d’un enfermement permettant la conscience de l’horreur des actes commis.
En définitive c’est lecture a été très plaisante de part les thèmes forts tels, la culpabilité, le jugement et la responsabilité des crimes perpétués, les souvenirs du passé, la dépendance affective, la passion amoureuse et la question de l’illettrisme.
Et vous avez-vous lu ce roman?
Ma note:
❤️❤️❤️❤️
4/5