MUSSET

Edition Flammarion , avril 2010

« Croyez-vous Madame, qu’il soit possible d’être amoureux de deux personnes à la fois?  » A cette interrogation qui ouvre Les Deux Maîtresses, Valentin répond par l’affirmative. Jeune dandy tendre et inconstant, il aime éperdument deux femmes qui se ressemblent, mais qu’un infranchissable fossé sépare; l’une est riche, l’autre pauvre; l’une est la marquise de Parnes, aristocrate en vue dans le grand monde; l’autre une modeste veuve, Madame Delaunay…

A lecture de cette quatrième de couverture j’ai décidé de me laisser séduire par ce court récit , car le titre suggère une intrigue et des situations incongrues.
De plus, je n’avais j’amais découvert la plume de Musset alors pourquoi ne pas commencer par ce récit?

Valentin, est un beau jeune homme qui vit à Paris, sous la Restauration. Aujourd’hui nous dirons que c’est un jeune homme branché car il fréquente les lieux à la mode, les lieux où il faut être vu.

C’est un jeune homme modeste mais qui ne fait aucunement attention à ses finances, étudiant en droit sa scolarité ne le passionne pas. Il sait qu’il a un physique plaisant et espère en profiter pour séduire la bourgeoisie.

C’est la raison pour laquelle il est tiraillé entre ces deux femmes; choisir l’amour ou la vie bourgeoise à défaut car alors que l’une est pauvre l’autre est pauvre et veuve…

L’on a l’impression que Valentin a une double vie , en effet il réunit des ambivalences, il y a une deux portraits croisés de jeunes femmes que tout sépare à l’exception d’une vague ressemblance physique, suggérée par le dessin de Valentin.

D’un coté nous avons une marquise exubérante et de l’autre une veuve sobre et effacée. Le jeu et le sérieux cohabitent dans ce récit.

Mais qui donc Valentin choisira-t-il ?

« Devenir amoureux n’est pas le difficile, c’est de savoir dire qu’on l’est » 

Mon avis:

Les Deux Maîtresses est un court roman mais qui mène à la réflexion car il nous permet de découvrir ce qu’est l’amour du point de vue de l’auteur.

De même l’auteur met en exergue deux visions du monde différentes , le monde prolétaire à l’instar de Madame Delaunay avec les quotidiens durs , les soucis d’argent et de l’autre coté la marquise qui se permet toutes les exubérances .
D’ailleurs alors que le premier chapitre organise les contradictions de Valentin, le second les confirme en présentant les deux maitresses chacune dans son univers.

En outre, la structure du récit est assez intéressante car le narrateur se confie à une amie qu’il interpelle au cours de sa narration afin d’accentuer l’intimité de l’échange.  

«  C’est d’ailleurs ce qui est arrivé à un de mes amis, dont je vous raconterai l’histoire afin que vous en jugiez vous-même» .

On comprend que Musset utilise cette forme afin de décrire les moeurs de son époque sur un ton satirique .

En outre, ce récit est profondément romantique, d’ailleurs Musset est considéré comme l’un des représentants les plus originaux du romantisme français auquel il fait cohabiter la satire.

Enfin, le dandysme est présent dans ce roman , c’est un phénomène culturel et social l’être et le paraître son mis en évidence au sein du texte car Valentin aime plaire et aime séduire que ce soit par ses habits mais aussi par sa posture.

En définitive c’est une court récit, qui est une belle entrée en matière pour moi assurément je découvrirai d’autres oeuvres de l’auteur car sa plume est fluide et plaisante.
Bien que ce ne soit pas un coup de coeur j’ai apprécié ma lecture.


Et vous l’avez-vous lu?


Ma note :

❤️❤️❤️

3/5