La vie miraculeuse de la reine-pharaon Hatchepsout

Christian Jacq

Editions XO , 2021

« Ma fille, tu es taillée pour régner… »
« En respectant l’enseignement de son père, Hatchepsout accomplissait sa propre destinée. Face à cet être de lumière, à ce soleil féminin, à cette Femme au visage d’or, Sénenmout, son ami d’enfance, sut qu’elle serait à jamais inaccessible. Pourtant, il l’aimerait toujours. »

Hatchepsout est l’une des plus célèbres reines d’Égypte, dont l’existence est une succession de miracles qui forgera sa légende. Aussi belle qu’intelligente, elle devient régente du royaume à la disparition de son mari, puis est désignée comme Pharaon.
En exerçant la fonction suprême, Hatchepsout devient Homme, sans rien perdre de sa féminité. Mariée à l’Égypte, elle en assure pendant quinze années la puissance et la prospérité.
Avec la complicité de son ami l’astronome Sénenmout, elle déjoue tous les complots. Il ne lui reste alors qu’à réaliser son plus beau rêve : découvrir le grand secret de l’alchimie qui fera d’elle la femme d’or…

A la lecture de ce résumé j’ai décidé de me laisser tenter car passionnée d’Egypte antique afin d’ en découvrir davantage sur cette femme phararon.

Christian Jacq est chercheur en égyptologie de formation, il a publié à partir des années 1990 divers ouvrages sur l’Égypte ancienne destinés au grand public et devenus des livres à succès.

A travers ce roman l’on découvre la vie de cette femme d’exception, en effet il s’agit de la fille de Thoutmosis I , qui après la mort de son père accepte d’épouser le Pharaon Thoutmôsis II.

L’amour… Était-il vraiment nécessaire ? Le bonheur, lui, s’était éteint. Trois mois auparavant, la jeune femme avait perdu l’homme qu’elle adorait, son père, le roi Thoutmosis, qui n’avait pas survécu longtemps à son épouse. Sur son lit de mort, Hatchepsout avait recueilli ses dernières paroles : « Ma fille, tu es taillée pour régner. »
Régner… Ce ne serait pas son destin. Le Grand Conseil avait choisi un jeune érudit, résolu à poursuivre la lignée en prenant le nom de Thoutmosis II. Thoutmosis, « Celui qui est né de Thot », le dieu des scribes et des savants. Le père de Hatchepsout avait fondé son pouvoir sur la connaissance. Monarque bienveillant et bienfaisant, aimé de tous, il avait préservé la paix et la prospérité des Deux Terres, la Haute et la Basse-Égypte, si sévèrement ébranlées par l’occupation des Hyksôs, des barbares venus du Nord. Un événement lointain, mais présent dans les mémoires. Au pharaon de protéger son peuple du retour d’un tel malheur.



Mais à la mort de celui-ci elle deviendra régente de Thoutmosis III encore enfant, le fils de son défunt mari et de la déesse Isis celui-ci lui succèdera car comme Hatchepsout il détenait le testament des dieux, qui lui léguait l’Egypte.

Nous découvrons ainsi les difficultés auxquelles elle a été confrontées lors de l’accès à cette fonction et les complots et les manigances qui s’en suivirent.

Le couronnement de la reine se déroulerait en deux phases distinctes : la première, dans le temple couvert de Karnak, en présence du pharaon et de quelques ritualistes ; la seconde, publique, qui serait l’occasion d’une fête populaire.
Prise dans un tourbillon, Hatchepsout tentait de garder un semblant de lucidité. Dûment purifiée, elle était conduite par deux ritualistes vers le sanctuaire d’Amon, « le Caché », l’unique aux multiples facettes, le secret
de la vie en esprit.

La plume de l’auteur est très fluide ce qui rend la lecture aisée , ce n’est pas une biographie a proprement parlé mais un roman qui met en lumière une figure d’exception .

L’on découvre aussi des personnages attachants dont le vieux avec son humour sans faille ou encore Sénenmout architecte et astronome .
Il s’agit de l’ ami d’enfance d’Hatchepsout avec qui elle a un lien très fort , il devient par la suite le précepteur de la fille unique de la souveraine.

En outre, l’auteur ne s’attache pas à décrire tous les éléments de la vie de la souveraine tel que son enfance mais en filigrane l’on comprend qu’elle était proche de son père et qu’il lui a appris l’art de gouverner c’est pour cela que ce dégage d’elle une autorité naturelle restranscrite à travers sa posture, son regard et sa façon de s’exprimer.

En effet, elle est décrite comme une femme d’une intelligence remarquable et d’une particulière beauté, ses yeux notamment son perçants il en ressort d’eux une intensité sans pareil.

Toutes ces caractéristiques mettent en lumière une femme extraordinaire qui devient peu à peu inaccessible , de toute évidence l’auteur n’a pas cherché à mettre en évidence des sentiments humains tel l’amour, seul le devoir est son destin , car Amon lui offre la vie, la puissance et la stabilité .



Ainsi, la procession de la barque d’Amon présente au sein du roman joue ainsi un rôle déterminant dans son destin car en s’inclinant devant la reine, elle la désigna comme pharaon , la plaçant au dessus des hommes , incarnant le lien entre le ciel et la terre, entre les dieux et les hommes.

Elle ouvrit le pot d’albâtre et, avec autant de grâce que de majesté, s’enduisit le corps d’un ongent dont le parfum, véritable enchantement, se diffusa loin autour d’elle.
Incrédules, éberluées, fascinés, tous virent la peau de la souveraine se transformer en or pur. Elle resplendit comme une étoile, et son éclat fut presque aveuglant.

Posés sur un autel, neuf grains d’orge, eux aussi, devinrent l’or.

En respectant l’enseignement de son père , Hatchepsout accomplissait sa propre destinée.

Assurément je continuerai à découvir la plume de cet auteur qui m’a énormément plu et vous connaissez-vous cet auteur ?





Ma note :

4,5/ 5