Sawako Ariyoshi

Editions Folio , traduit du japonais par Yoko Sim avec la collaboration d’Anne-Marie Soulac

Roman étranger

La littérature japonaise m’a toujours intrigué ainsi je n’en pas beaucoup lu .

En effet , les dames de Kimoto est un titre qui m’a toujours attiré en librairie c’est la raison pour laquelle j’ai cédé.

Il s’agit d’une fresque familiale à travers trois générations de femmes.
Le récit début par le mariage d’Hana accompagné de sa grand-mère Toyono en route vers son destin.



L’étreinte de la main autour de la sienne lui rappelait que, maintenant qu’elle allait être admise comme bru dans une nouvelle famille , elle cesserait d’appartenir à celle où elle avait vécu les vingt années de son existence. Elle lui disait aussi la tristesse et le regret de sa grand-mère qui devait la résoudre à la laisser partir.

En effet , dès le début l’on se rend compte de la relation forte entre Hana et Toyono , elle veille sur sa petite fille et cet amour immense la pousse à bien réfléchir au choix du conjoint.
La jeune femme est promise en mariage à l’aîné de la riche famille terrienne des Matani , implantée plus au sud du fleuve Ki.

Peu à peu Hana mûri et fini par prendre une place importante au sein de la famille Matani et a su trouver sa place.
Bien que son époux ait de grande responsabilités politiques , elle est considérée comme un pilier , appréciée de tous aussi bien au sein de sa famille , qu’au sein de la communauté .

Tous la décrive et ce dès son arrivée au sein de la famille Matani comme une femme magnifique , douce avec une grande sagesse et de prestance.

Le premier enfant d’Hana est un garçon qui va susciter la joie de son père , d’autres grossesses suivront mais à mesure des années les relations avec sa fille Fumio vont devenir compliquées , la question est celle de savoir si la les liens qu’Hana ont envers sa fille seront aussi forts que ceux jadis entretenus avec sa grand-mère Toyono afin de perpétuer cette tradition familiale?



Mon avis :

C’est un roman sublime que j’ai dévoré littéralement !

En effet , habituellement je ne suis pas adepte des sagas familiales mais j’ai bien fait de me laisser séduire car l’écriture de l’auteur est fluide , tout en douceur et en simplicité.
L’on dresse un portrait du Japon à travers ces familles , car de génération en génération la société mute .

En outre , le fait que l’auteur structure le roman en trois parties distinctes nous permet de voir l’évolution de cette société

De même , l’auteur met en évidence la condition de la femme car Hana femme admirée mais très traditionaliste de part l’éducation reçue par sa grand-mère fait face a des difficultés quant à l’hostilité de sa fille Fumio éprise de liberté et qui fait fi des traditions , révoltée par cette société patriarcale.
Par opposition Hana exerce un controle sur l’espace domestique ce qui ne s’etend pas véritablement dans l’espace alors que Fumio elle veut tout avoir elle veut dépasser cet endroit clos et le met en relief dans toutes ses activités les débats sociaux ou encore la pratique du vélo.


Cependant , l’auteur cependant tend à nous rassurer quant à cet héritage qui semblait partir en fumée .
Effectivement même si Fumio s’est expatriée en Chine suite à la mort d’un enfant elle finit par revenir sur sa terre natale afin de renouer avec ses ancêtres .

Mais c’est la troisième génération mise en exergue par Hanakola fille de Fumio qui ayant vécu loin de ces traditions qui ne demande qu’a se blottir dans celles-ci et ne désire qu’apprendre auprès de sa grand-mère Hana.
Ne serait-ce qu’avec le port du kimono , la découverte de mets divers et variés , des arrangements floraux , de l’art du thé etc…

Malgré la guerre , les drames et les tensions rien n’est plus important que la famille.

C’est une invitation au voyage entre la tradition et la modernité que tout semble opposé mais que tout rassemble assurément en l’amour de la patrie.

Il s’agit bien de  » la Simone de Beauvoir du Japon  » selon les dires de Nicolas Carreau .

Ma note :

❤️❤️❤️❤️

4/5