Elizabeth Von Armin

Editions Archipoche , traduit de l’anglais par Marguerite Glotz

Jennifer a promis à sa mère sur son lit de mort de ne jamais abandonné son père.
Tu prendras soin de Père , n’est-ce pas?
Toujours sanglota sa fille à genoux , le coeur brisé
Ne l’abandonne pas , Jennifer
O mère , je te le promets , je ne l’abandonnerai jamais , jamais , jamais.

Cette promesse Jennifer la tient , en effet a trente trois ans elle est encore célibataire et ne pense guère au mariage car il lui semble interdit.

Elle est au service de ce père despotique , Richard Dodge est un romancier à succès , sa fille est sa secrétaire et sa bonne à tout faire.
Il la déprécie sans cesse et pense que celle-ci à de la chance d’être à son service, car qui voudrait de cette fille?

D’ailleurs , il la trouve moche , sans intérêt , fade et de surcroit bête !

Quelle créature blafarde , pensa – t-il l’observant malgré sa contrariété par habitude d’artiste. Toutes ses héroïnes avaient le teint rose , un teint frais , délicat , le teint de l’aurore , tandis que Jennifer avait la peau épaisse et terne.

Le quotidien de Jennifer est morne , triste , les jours passent et se ressemblent et elle s’enferme de plus en plus dans cette vie étouffante.

Mais un jour Jennifer ne suffit plus à Père et suite à une rencontre avec une très jeune femme il décide de se marier.
Est-ce le coup de foudre et surtout qu’on t-il en commun ?
Rien , à part que la famille de cette jeune fille admire cet auteur à succès.

Suite au mariage , Netta la nouvelle femme de son père emménage , la famille s’agrandit et ils essaient de nouer des liens en prenant par exemple le thé ensemble.

Les époux partent en voyage de Noces et c’est une libération pour tous !
Père pense que Jennifer va être triste , mais ce n’est pas grave car elle a du travail , elle a un chapitre à retaper , la maison à arranger .

Mais ce départ provoque un électrochoc pour Jennifer , car elle décide enfin de faire des projets pour son avenir .
Bien qu’ayant peu de moyens dépendant de son père , elle part de Londres ville inspirant la souffrance et le malheur pour elle .
Elle va s’installer dans un petit cottage tenu par un pasteur et sa soeur Alice.
C’est un endroit sans prétention , mais elle y trouve le bonheur, elle s’y installe et retrouve peu à peu les joies d’une vie simple et heureuse .

Ainsi , la question est celle de savoir en quoi ce déménagement va t-il constituer un tournant dans l’histoire?

Mon avis :

J’ai apprécié réellement cette lecture !
En effet , elle est fluide et bardée d’humour.
L’on découvre une héroïne soumise et exclave de ce père despotique qui nous procure la sympathie.

L’auteur met en évidence un thème important et très moderne celui de l’émancipation des femmes.
En outre, l’héroine est sous l’assujettissement de cet homme méchant , méprisant , séducteur et imbu de sa personne .
Le féminisme de l’auteur est mis en relief car Jennifer prend en main sa vie même si il ne s’agit que d’un court instant elle décide de partir afin de se désenchainer de cette vie ne serait-ce que pour peu de temps.

Car la condition de la femme est diffiile, en effet soit elle est sous la domination de son mari ou de son père comme Jennifer soit elle souhaite entrer dans le mariage pour grandir trop vite sans savoir à quoi s’attendre comme la jeune et innocente Netta.

Par ailleurs , Elizabeth Von Armin a su aussi montrer que le despote n’est pas seulement un homme car arrivée dans ce cottage Jennifer fait la connaissance de James et de sa soeur Alice.
Celle-ci est le pendant féminin de père car elle régit la vie de son frère et tout comme Jennifer celui-ci cherche à s’en libérer .

Assurément cette lecture m’a plu , je continuerai la découverte de cet auteur car son écriture est profondément moderne et empreint d’humour.

Ma note :

4/5

❤️❤️❤️❤️