Richard Wright

Editions Bourgeois

Richard Wright est né en 1908 près de Natchez. Son premier roman, Un enfant du pays (1040), lui confère une renommée immédiate qui fait de lui le premier grand romancier noir américain.
A partir de 1946, il vit à Paris où il est accueilli par Jean-Paul Sartre et le groupe des Temps modernes.
Il est mort en 1960.

Fred Daniels, un jeune homme noir, se fait arrêter par la police à la fin d’une journée de travail, alors qu’il s’apprêtait à retrouver sa femme sur le point d’accoucher.

En effet, un double meurtre a été commis dans le voisinage, la police a besoin d’un coupable : il est le candidat idéal.

Miraculeusement il parvient à s’échapper, soulève une plaque d’égout et s’y glisse.

Alors que la lumière du monde lui échappe, par le biais des connexions des systèmes d’égouts, des caves et des souterrains de la ville il parvient à survivre et à se nourrir.

Mais un jour il décide de remonter à la lumière…

Mon avis :

Censuré et oublié durant cinq décennies, ce roman écrit dans les années 40 juste avant le succès de Black, été restauré dans sa version initiale.

De prime abord sans lire la quatrième de couverture et avec le seul titre on peut se demander de quoi va traiter ce roman.
Mais l’auteur plante le décor dès les premières pages, et au travers de ce texte l’auteur dénonce la violence d’une Amérique raciste du milieu du XX ème siècle.

Fred Daniels jeune homme noir sans histoire devient un fugitif car il est accusé à tord par cette société brutale et raciste.

Mais alors qu’au dessus il devait courber l’échine en dessous Daniels s’arcboute sur un soleil intérieur dont l’éclat lui était inconnu lorsqu’il marchait dans les rues .

L’auteur met en relief le fait que pour certains habitants de la surface bien que vivant dans la lumière la liberté reste fragile .

La vie en surface n’est pas sans danger pour les noirs américains, Daniels en arpentant les égouts acquiert en définitive une plus grande liberté. Aussi, la puanteur et l’obscurité des égouts devient alors propre au monde d’en haut.

Mais Daniels est un homme seul et brisé par cette épreuve, malgré tout il décide de remonter et de retourner voir les officiers de police, mais la réalité le rattrape.

La réalité d’en haut, la réalité où la peau noire est discriminée, la réalité où il est encore le coupable idéal.

La fin est tragique mais j’ai passé un agréable moment de lecture de part la plume et l’écriture fluide de Richard Wright.

C’est certainement le roman le plus personnel de l’auteur, qui raisonne encore de nos jours.



Connaissiez-vous cet ouvrage?

Ma note :

❤️❤️❤️❤️

4/5