Pauline Hopkins

Editions rot-bo-krik
Pauline Hopkins (1859-1930) est l’une des autrices noires américaines les plus prolifiques et influentes du début du XXe siècle. Après avoir été comédienne et chanteuse, elle se consacre dès 1900 à l’écriture de romans-feuilletons dans The Colored American Magazine, la toute première revue conçue par des Africains-Américains pour un public noir, dont elle est rédactrice en chef.
Engagée dans la lutte pour l’égalité et contre la discrimination raciale, elle se fait très tôt la porte-parole d’un militantisme noir offensif, loin des usages intégrationnistes de son temps. Ses positions la rendront inaudible à nombre de ses contemporains mais la feront reconnaître après sa mort comme une pionnière de la radicalité littéraire et politique noire.
Reuel Briggs est un noir se faisant passer pour blanc, en effet bien que l’esclavage ait été aboli, la règle de la goutte de sang prévaut et exclut toute personne ayant du sang noir d’appartenir à une société américaine majoritairement blanche.
Son acte lui ouvre de nouvelles perspectives et il devient un brillant étudiant en médecine se frayant un chemin dans la haute société de Boston. Après une histoire d’amour tumultueuse, manipulé par son meilleur ami, il décide de partir en Nubie participer à une expédition archéologique.
Il découvre alors l’existence de Telassar, un royaume africain caché aux yeux du monde, pays riche et puissant dont le destin est de restaurer la dignité noire et de libérer les afrodescendants. De retour en Amérique, le jeune homme est résolu à se venger…
Mon avis :
Publié en 1903, Pauline Hopkins écrit un roman afrofuturiste. Aussi, ce récit met en exergue les thèmes de l’identité et du racisme.
La quête de Reuel Briggs le pousse à participer à cette expédition en Afrique, ce qui lui permet de croire en la restauration de l’identité et de la dignité des afro-américains.
L’autrice a su montrer avec minutie la transformation du personnage qui au début du roman ne cherche qu’un intérêt personnel et qui peu à peu se bat pour l’intérêt général.
Désormais cet héritage doit être connu des afro-descendants car l’heure est venue selon lui que le peuple noir renoue avec ses racines.
J’ai été séduite par la fluidité et la finesse de l’autrice, mais aussi par la modernité du récit paru en 1903.
Pionnière de la littérature américaine, j’ai néanmoins l’impression que cette autrice est peu connue aussi je vous intente à découvrir sa plume magnifique.
Ma note :
❤️❤️❤️,❤️
3,5/ 5