May Sinclair
Edition Archipoche
Je ne connaissais pas cette autrice , j’ai été ravie de découvrir qu’elle était considérée comme étant une romancière britannique jadis comparée à Thomas Hardy ou Katherine Mansfield.
Le bonheur ne consiste pas dans les choses qu’on a. Il est en soi, ou il n’est pas.
A travers ce récit nous faisons la connaissance d’une famille en Angleterre récemment installée dans la petite ville de Garth.
La famille se compose du père le pasteur Casteret et de ses trois filles : Gwendolen (appelée Gwenda), Mary (appelée Molly) et de la petite dernière Alice.
La vie de ces jeunes filles est régie par la charge de leur père, mais elles s’ennuient terriblement , le temps semble long et les jours sans saveur , de part le poids des conventions et du puritanisme régnant.
Mais c’est sans compter sur la rencontre du jeune et beau medecin dénommé Steven Rowcliffe alors d’emblée Alice cherche à attirer son attention , car c’est la plus démonstrative et la plus audacieuse mais ses tentatives de séduction restent vaines et en tombe malade.
D’autant plus le pasteur semble se rendre compte du manège de sa fille , car c’est un homme froid et austère qui régit d’une main de maitre son foyer.
Cependant , au fur et à mesure la présence du médecin qui ne semble pas insensible au charme de Gwenda va éveiller la sensualité et le désir chez les autres soeurs qui paraissaient pourtant indifférentes au début ….
Mon avis :
Cette lecture m’a plu car à travers cette histoire en apparence simple l’autrice à su mettre en évidence la condition des jeunes femmes à cette époque.
En effet, le medecin apparait comme un sauveur, comme l’homme providentiel et chacune à sa manière tente de le remporter comme un trophé afin de sortir de cette vie morose.
L’autrice a su montrer les diverses personnalités des femmes de ce temps avec brio car chacune des soeurs est une représentation féminine.
Alors tour à tour, Alice la plus audacieuse mais en réalité la plus fragile , se laissant envahir par ses émotions quitte à s’en rendre malade.
Puis, Mary qui est la plus discrète et sans doute la plus sage et enfin Gwenda empreinte d’indépendance qui passe son temps à se ballader afin de fuir ce quotidien dur.
Sa personnalité m’a davantage plu de part son indépendance, son intelligence et son sens du sacrifice quitte à renoncer à son propre bonheur…
Mais May Sinclair n’a pas hésité a mettre en relief un personnage moins conventionne en l’instar d’Essie la gouvernante qui elle aussi a force de naïveté se retrouve dans une situation honteuse qui entraîne son renvoi de la famille…
En définitive, cette lecture ne fut pas un coup de coeur néanmoins je comprends que l’autrice puisse se hisser en tant que digne héritière de Jane Austen ou des soeurs Brontë.
Car elle dresse des portraits de femmes d’une infinie psychologie , c’est un récit de destins brisés, c’est une tragédie faite de sacrifices et de renoncements.
Ce n’est pas un roman d’amour c’est un roman réaliste écrit de façon talentueuse .
Et vous l’avez-vous lu?
Ma note :
❤️❤️❤️
3/5