Stefan Zweig
Edition Le Livre de Poche , traduction d’Alzir Hella
Ce livre se divise en trois parties : la première pour Balzac , la seconde pour Dickens, puis la dernière partie dédiée à Dostoïevski.
Stefan Zweig est un écrivain célèbre , il a effectué de nombreuses biographies de personnes célèbres, j’ai déjà l’une d’entre elle consacrée à Balzac.
De même , lettre d’une inconnue nouvelle de l’auteur m’avais extrêmement plu de part la force des émotions et l’écriture magnifique.
A travers, ce roman Stefan Zweig a voulu mettre en relief la vie personnelle des ces auteurs , leurs processus de création , leur vision de la vie et surtout l’héritage qu’ils ont cherché à transmettre.
Tout d’abord , l’auteur commence par Honoré de Balzac, c’est un auteur que j’aime beaucoup, de part sa façon d’écrire , la modernité et le réalisme de ces romans .
Zweig compare dès le début Balzac à Napoléon car il fait en parallèle l’ambition de ces deux hommes et leur ténacité ; En effet , ce sont des travailleurs acharnés .
Ainsi , la période napoléonienne a influencé le jeunes Balzac, la Comédie Humaine en est le reflet .
Les ambitions des deux hommes sont comparés , ainsi : « Comme Napoléon, il fait de la France le pays maître de l’univers, avec Paris pour centre. »
A travers cette première partir l’auteur nous permet de découvrir les personnages de Balzac et ce qu’ils représentent , et ce qu’ils ont apporté à la littérature .
Ses personnages ne sont pas des hommes ordinaires, ils représentent une fresque de la société .
« À huit heures du soir, épuisé, il se couchait, dormait quatre heures et se faisait réveiller à minuit ; lorsque Paris et le monde bruyant qui l’entourait fermaient leurs yeux ardents, lorsque l’obscurité tombait sur les rumeurs des rues et que le monde disparaissait, le sien commençait à apparaître et il l’édifiait, à côté de l’autre, avec les éléments épars qu’il inventait ; il vivait des heures d’une fiévreuse extase, fouettant inlassablement ses sens exténués au moyen de café noir. »
Le travail d’écriture de Balzac est réellement fascinant, c’est un travailleur acharné . Il vivait littéralement pour son art .
Et souvent la frontière entre la réalité et la fiction était mince , ce qui est traduit dans ses oeuvres qui sont réalistes.
Ainsi, dans la partie concernant Balzac et son génie qui est décrit .
« Pour le véritable écrivain, toute autre passion que celle du travail littéraire, du rêve créateur, est une aberration. […] La mission du poète […] ne peut être que de décrire la pression atmosphérique, l’état intellectuel de son époque, le jeu réciproque des forces collectives qui ont animé, groupé et de nouveau séparé les millions de molécules. »
La seconde partie est consacrée à Dickens, bien qu’ayant un de ses livres dans ma bibliothèque je ne l’ai jamais lu.
Mais il est connu pour David Copperfield , Oliver Twist ou encore les grandes espérances.
Bien que désireuse d’en connaitre un peu plus sur Dickens , je n’ai pas été emportée par cette partie du livre. Son travail d’auteur est intéressant, il est décrit comme un génie visuel par Zweig.
L’auteur le décrit comme un auteur anglais , décrivant un monde pauvre
Mais pour Zweig le monde est devenu moins sombre et plus ensoleillé depuis que ce sténographe du Parlement a pris sa plume pour écrire.
Enfin l’auteur termine par Dostoïevski cette partie est très longue et possède divers chapitres.
Encore une fois bien que possédants ses oeuvres je n’ai jamais lu cet auteur, en effet l’immensité de mon écriture m’effraie à mon avis.
Zweig nous permet de découvrir cet immense auteur
On passe maintenant à la longue partie sur Dostoïevski, qui comporte son propre sommaire, et sur laquelle je vais essayer de ne pas trop m’attarder parce que je pourrais passer des heures à parler de Dostoïevski et des choses passionnantes que nous apprend Zweig à son sujet.
L’auteur a analysé de façon différente cet auteur , l’analyse est plus profonde car philosophique.
En outre , chaque chapitre commence par une citation de Dostoïevski ou d’un auteur en relation avec le thème du chapitre abordé.
Ainsi, de part ces analyses Zweig me donne envie de me lancer et de découvrir cet immense auteur russe.
Il met notamment en exergue la solitude et le fait que ce soit un homme torturé et ce pendant toute sa vie.
Ce sentiment de tristesse de mélancolie , de torture semble néanmoins plus présent chez Balzac et Dostoïevski.
Leur génie litteraire se crée dans la souffrance , la maladie ou la folie .
« Il n’eut d’amis que dans sa jeunesse ; l’homme fait demeura solitaire ; se donner à quelqu’un lui paraissait enlever une part de son amour pour l’humanité tout entière. »
« Le besoin d’analyse de l’écrivain dompte la souffrance de l’homme ; Dostoïevski maîtrise son mal en l’étudiant. Le danger continu qui le menace devient le secret le plus profond de son art ; une beauté mystérieuse naît de cet état, de ces instants de pressentiments et de vertige aboutissant à cette merveilleuse extase du moi. »
En définitive j’ai apprécié cette biographie , car l’auteur semblait s’adapter à chaque auteur , son écriture semble s’adapter à chaque auteur ce qui est très plaisant.
Bien que court cet ouvrage ne peut se lire d’une traite , il convient d’y aller doucement afin de découvrir au mieux ces écrivains illustres car l’auteur effectue une analyse précise et dissèque méticuleusement chaque partie.
Assurément je continuerai la lecture des biographies de Stefan Zweig !
A lire sans hésiter !
Ma note :
❤️❤️❤️❤️
4/5