Fédor Dostoïevski

Editions Folio

Fédor (Fiodor) Mikhaïlovitch Dostoïevski est un écrivain russe, généralement considéré comme l’un des plus grands romanciers russes.

Après une enfance difficile auprès d’un père alcoolique et violent, il fréquente une école d’officiers et se lie avec les mouvements progressistes russes. Arrêté pour cette raison en 1849, il est déporté dans un bagne de Sibérie.

En 1854, Dostoïevski quitte le bagne et est incorporé comme simple soldat dans un régiment sibérien, à Semipalatinsk. Un an après, il est promu officier, et sa vie devient supportable ; on lui permet d’écrire, de recevoir des lettres et de reprendre ses activités littéraires.

Il faut attendre 1860 pour que Dostoïevski obtienne la permission de s’établir à Saint-Pétersbourg et la liberté complète d’écrire.

Il se remet à écrire avec passion et publie dans la revue le Temps, puis dans l’Époque, qu’il dirige avec son frère Mikhaïl, Humiliés et offensés(1861), les « Souvenirs de la maison des morts » (1861-1862) et un grand nombre d’articles, d’inspiration slavophile, imprégnés d’une sorte de populisme mystique : les « Notes d’hiver sur des impressions d’été » (1863), en condamnant la civilisation occidentale, jugée bourgeoise, matérialiste et impie, veulent rappeler au peuple russe le sens de sa mission.

Et puis vient le temps des chefs-d’œuvre : Notes d’un souterrain (1864), Crime et Châtiment (1866),

Le Joueur (1866) (publié dans le Messager russe en 1868-1869), L’Éternel Mari (publié dans l’Aurore en 1870), Les Démons (publiés dans le Messager russe en 1871-1872), Journal d’un écrivain, L’Adolescent (publié dans les Annales patriotiques en 1875), Les Frères Karamazov(1879-1880)

Mais dans quels tourments, dans quelle détresse matérielle et morale ces romans sont-ils conçus ! Épileptique, joueur couvert de dettes et d’un caractère sombre, Dostoïevski mena d’abord une vie d’errance en Europe, au cours de laquelle il devient un fervent libéral pour son pays et surtout un patriote convaincu.

Vieilli, le teint terreux, il rentre à Saint-Pétersbourg.

Ce roman est une histoire d’amour éphémère sous les lumières de Saint-Pétersbourg
En quelques pages à peine, l’auteur nous offre un condensé de tendresse, de solitude et d’amour impossible.

En l’espèce le narrateur, un jeune homme solitaire et rêveur, erre dans les rues de Saint-Pétersbourg.
Une nuit, il croise Nastenka, une jeune femme mélancolique, et entre eux naît une complicité fragile, presque irréelle.
Pendant quatre nuits, ils se confient jusqu’à ce que la lumière du jour vienne dissiper le charme…

Mon avis :

Il s’agit d’une rencontre, aussi brève qu’intense, est un instant suspendu, un éclat de vie entre deux solitudes.

L’auteur est connu pour des oeuvres sombres, cependant ici il nous surprend par sa douceur, le style est simple, fluide et poétique. On remarque ici que même les amours impossibles ont leur beauté

J’ai refermé Les Nuits blanches avec le cœur un peu serré, comme après un rêve trop beau.
Ce texte m’a rappelé que toutes les histoires d’amour n’ont pas besoin de durer pour être importantes.
Il y a une vérité universelle dans cette petite œuvre : l’amour, même éphémère, peut transformer une vie.

Ce roman est un bijou de sensibilité, une ode à la vulnérabilité et à la beauté des instants volés.

En définitif je dirai que Les Nuits blanches est une lecture courte, mais infiniment riche, Dostoïevski parle de l’amour avec pudeur, et de la solitude avec une tendresse rare.

C’est un livre à lire à la lueur d’une lampe, un soir d’automne, quand le silence devient complice.

Cette nouvelle est à lire si vous aimez les histoires d’amour brèves et poignantes, les récits mélancoliques et poétiques avec des personnages solitaires et sincères.

C’est un coup de coeur !

Et vous connaissiez-vous ce texte court empreint de sensibilité ?

❤️❤️❤️❤️❤️

5/5