Edith Wharton

Edition Cranford ,

Le temps de l’innocence est un roman américain de la romancière américaine Edith Wharton paru en 1920 .
Elle reçoit d’ailleurs en 1921 le prix Pulitzer qui est la plus prestigieuse récompense littéraire américaine, à ce titre elle devient la première femme à recevoir ce prix.
Il s’agit véritablement désormais d’un classique de la littérature américaine , la romancière âgée de 59 ans est elle-même fut surprise par le destin de son livre.

A travers cette oeuvre l’auteure met en relief les moeurs de la haute bourgeoisie du vieux New-york des années 1870.

En l’espèce, dès le début du récit le lecteur se rend compte qu’un événement prestigieux va se produire au sein de la haute société.
En effet, Newland Archer jeune avocat promis à un brillant avenir et appartenant à l’aristocratie vient de se fiancer avec la belle et pure May , c’est une jeune femme candide qui a reçu une éducation digne des femmes de son rang.
En apparence tout s’annonce pour le mieux et le mariage ne devrait tarder mais c’est sans compter sur le retour de la cousine de May Ellen Olenska.
L’on raconte que suite à la tromperie de son mari volage elle a décidé de revenir à New-York mais des zones d’ombres règnent et afin que la famille ne jouisse d’une perte d’estime chacun est chargé de l’accompagner au mieux.

Même Newland le fiancé est chargé de la réhabilitation de la jeune femme , mais celle ci est d’un tempérament impétueux et fougueux et ne semble vouloir se modeler aux normes familiales, de part son ignorance des règles sociales c’est pour cela qu’elle fait sensation dans la société New-yorkaise .

Mais à mesure des recontres auprès de la comtesse Newland commence à se prendre à son propre piège , car c’est une jeune femme libre de pensées et de paroles , avec des manières décontractées, c’est une femme séductrice et qui fait fi des conventions.

Elle est le contraire de sa fiancée May Welland , jeune femme éduquée pour être une épouse parfaite .

Newland est alors perdu et toutes ses croyances tombent en désuétudes car il se rend compte que la comtesse ne le laisse pas indifférent…

Mon avis :

Ce roman est une éblouissante peinture des moeurs , à travers cette fresque l’auteure a su mettre en relief la violence des conflits intimes, amoureux et sociaux.

L’auteure avec une infinie finesse met en exergue des portraits reflétants la haute bourgeoise New-yorkaise avec ironie par moment , car elle montre les hypocrisie de cette société aujourd’hui arriérée et le poids des conventions.

En outre, c’est aussi le récit des sentiments à travers ce triangle amoureux Edith Wharton montre l’évolution des sentiments Newland est tiraillé entre sa promesse envers la douce May et sa passion pour Ellen.

Malheureusement il choisi la raison à la passion et vit alors dans la nostalgie fantasmée , dans l’amertume, c’est une vie de conformité et de devoir.

Enfin, Edith Wharton montre la condition des femmes de cette époque , d’un coté par le biais de la parfaite May inquiète des jugements des autres et qui pense qu’une femme ne devient femme que par le mariage. A contrario à travers Ellen le lecteur découvre une jeune femme qui devient prisonnière de sa vie car la bonne société ne repose que sur des rigides préjugés et des conventions.

Jeune femme émancipée, elle doit pour autant chercher à se réhabiliter car l’intérêt familial prime , elle ne peut la déshonorer malheureusement la société New-yorkaise est tyrannique et la jeune femme est contrainte de s’exiler en Europe .


C’est le récit d’un amour impossible qui ne cessera de hanter Newland jusqu’à la fin de sa vie , c’est le récit d’une passion cachée et de la victoire du jeu des apparences .


Ma note :

❤️❤️❤️❤️❤️

5/5