Maupassant

Editions Folio classique

 Fort comme la mort, est un roman plutôt méconnu de Maupassant.
En effet , il est connu davantage pour ses oeuvres telles que Bel ami , ou encore Pierre et Jean.

En l’espèce , Olivier Bertin est un peintre très connu, c’est une figure emblématique des salons parisiens.
Il devient l’amant de la comtesse Anne Guilleroy mariée à un député ,cette relation est passionnée et dure depuis de nombreuses années.

La comtesse est véritablement éprise d’Olivier Bertin et tient à sauvegarder cette relation extra-conjugale autant que possible.
Ainsi , elle use de stratagèmes pour le garder afin qu’il ne soit pas épris d’autres femmes.

C’est un amour partagé car le peintre lui reste fidèle , la relation semble solide.
Puis, après des années d’absence la fille d’Anne revient à Paris afin de faire son entrée dans le monde et de se marier.
Le peintre se rend compte au fur et à mesure que la jeune fille ressemble de plus en plus à sa mère.
La beauté et la grâce lui appartiennent désormais , ce qui fait renaître la passion que le peintre ressentait pour Anne autrefois car il faut savoir que la relation de la comtesse et du peintre est apparentée à une amitié amoureuse .

Dès lors les relations entre les époux sont bouleversées car Anne se rend compte de l’attirance du peintre envers sa fille.
Car en effet, olivier tente par tous les moyens de passer du temps avec Annette il désire ardemment sa présence au Parc Monceau , à Roncières ou encore à l’Opéra.

La seconde partie du roman traite du décès de la mère d’Anne et de l’attrait de plus en plus grandissant de tous envers sa fille.
De retour à Paris , s’étant absentée pour le décès de sa mère elle accélère le mariage d’Annette avec le marquis de Farandal.

Cet évènement provoque la jalousie du peintre qui à l’impression que sa jeunesse , sa passion disparaît .
Un peu plus tard , on apprend la mort du peintre à cause d’un accident d’Omnibus mort accidentelle ou suicide?

Extraits :

Ah ! pauvre ami…, pauvre ami…,! puis après un silence elle ajouta :
C’est la faue de nos coeurs qui n’ont point vieillé.
Je sens le mien si vivant!

Dieu! Vous l’aimez!


Il avoua , encore une fois :


Ah! Oui je l’aime!


Elle songea quelques instants et reprit:


Vous ne m’avez jamais aimez ainsi , moi?


on dit toute la vérité, et il murmura :

Non j’étais trop jeune , alors!

Mon avis:

Ce fût une lecture agréable car l’auteur parle du temps qui passe et de la passion qui renaît .

Malgré le fait que l’histoire soit assez simple , les descriptions mises en évidences sont très effectuées.

Pour l’auteur le corps veilli et que le reflet dans le miroir nous le montre , le coeur lui peut renaitre et la passion peut réapparaître de nouveau.

En outre , la jalousie est mise en relief de prime abord d’Anne envers les rivales intéressées par Olivier mais aussi envers sa fille , mais jalousie aussi d’Olivier envers le mari d’Annette.

Ce n’est pas un coup de coeur mais Maupassant agi en fin psychologue quant aux sentiments des personnages.
De même , on y découvre le faste parisien , le travail du peintre qui montre que son fait partie intégrante de sa vie.
Certes , il n’y a pas de rebondissements et l’on comprend au fur et à mesure de la lecture où l’auteur veut en venir mais afin de découvrir un autre récit de Maupassant il faut le tenter même si la gaieté n’est pas forcément au rendez-vous de part l’amertume , la tristesse et le désespoir ressentis tout au long du roman.

Ma note :

3/5