Yeon Somin

Editions Nami

Yeon Somin est une voix montante de la scène littéraire en Corée du Sud. Elle a reçu le prestigieux prix des nouveaux auteurs coréens en 2022 pour son premier roman. Une saison à l’atelier de poterie, son deuxième roman, est en cours de traduction dans 23 pays.

« Tu as juste besoin de les refaire encore et encore. C’est pourquoi les fissures ou les cassures de mes pièces ne me dérangent pas. Parce que je vais continuer à en faire. Que ce soit la poterie ou la vie, il faut plus d’une tentative pour qu’elles prennent forme. Et tout cet effort rend le résultat final plus précieux. »

Suite à un brun-out après des années à travailler à la télévision Jeongmin quitte son emploi et s’isole chez elle pendant des mois.

Mais un matin chaud d’août lasse d’observer les murs de son appartement elle s’aventure dehors et pousse par hasard la porte d’un atelier de poterie du quartier.

Elle est attirée par l’atmosphère chaleureuse du lieu où règne un parfum d’argile et de café.
Peu à peu la propriétaire l’initie à l’art ancestral de la céramique et au fil des saisons Jungmin se reconstruit doucement…

« Être malade, c’était comme obtenir un ticket pour se reposer un peu plus longtemps. Maintenant, Jungmin n’avait plus besoin de permission pour faire une pause. C’était elle qui décidait combien de temps. Peut-être qu’on ne devenait vraiment adulte que lorsque l’on était capable de choisir son propre rythme. »

Mon avis :

« Firer la poterie, c’est comme allumer un feu dans ton cœur. »

Ce roman est un véritable phénomène d’édition international, récit bouleversant il rend hommage à l’art-thérapie et à son pouvoir apaisant.

En effet, l’atelier devient un refuge pour Jeongmin, un lieu où en plus d’apprendre la poterie elle peut se ressourcer et se reconnecter avec elle-même.


C’est un roman touchant de part les thèmes abordés, car l’héroïne après avoir décider de changer de vie est restée enfermer durant des mois avant de pouvoir sortir de sa coquille.
On voit un avant et un après au travers de la plume fluide et agréable de l’autrice.

Encore une fois, la littérature japonaise me permet de passer un agréable moment de lecture grâce à une histoire douce et poétique.

De plus, cette lecture permet d’apprécier les petits moments de bonheur quotidien et comment il est important de prendre soin de soi dans une société où nous savons l’impression que tout va trop vite.

Je n’ai jamais essayé la poterie car la littérature est mon moment de détente favori mais cette lecture me donne envie de me laisser tenter.

« Tenter d’être parfait ? Non. Penser juste atteindre soixante pour cent : ni plus, ni moins, juste soixante pour cent. »

Pourquoi lire ce livre ?

  • Pour vivre une histoire douce et poétique, sans suspense dramatique mais riche en émotion.
  • Pour ceux qui cherchent à ralentir, repartir de zéro, et retrouver le plaisir du geste manuel.
  • Pour les amateurs de littérature coréenne contemporaine sensible et vibrante.

Et vous connaissiez-vous ce roman et si oui vous a-t-il donné envie d’essayer la poterie?

Ma note :

4/5

❤️❤️❤️❤️