Victor Hugo
Edition Le livre de Poche
Le peuple a faim, le peuple a froid. La misère le pousse au crime ou au vice, selon le sexe. Ayez pitié du peuple , à qui le bagne prend ses fils, et le lupanar ses filles.
Claude Gueux est un court roman de Victor Hugo paru en 1834 , à travers ce récit l’auteur va retracer le parcours de cet homme du peuple , qui au porte du désespoir va commettre l’irréparable .
En effet, le jeune homme ouvrier pauvre vit à Paris avec sa maitresse et sa fille, mais un jour à force de misère et de privation , affamé il vole .
De part ce délit il est puni ainsi le 7 novembre 1831 il est emprisonné à la prison centrale de Clairveaux.
L’auteur met en exergue les conditions de détentions et le fait qu’à cette époque les détenus devaient travailler dans l’un des ateliers qu’offrait la centrale ; Aussi Claude est employé dans l’atelier des chapeliers.
Le bénéfice du labeur des prisonniers étaient divisés en trois parts , une pour l’administration , une autre pour l’entretien des lieux et la dernière part pour le prisonnier.
Claude est apprécié de ses pairs et en cela provoque une certaine hostilité de la part du directeur de la prison qui voit d’un mauvais oeil cet élan de popularité .
Mais la solitude pèse Claude jusqu’au jour où il fait la rencontre d’Albin jeune homme de dix-huit ans , une amitié puis une relation père fils se noue entre les jeunes gens.
Malheureusement un jour le directeur décide de changer Albin de quartier, Claude est pris de désarroi et se demande où se trouve son compagnon d’infortune, ses questions restent sans réponses et le directeur feint de ne pas le comprendre et va jusqu’à le punir au cachot.
Alors par découragement Claude veut commettre l’irrémédiable et échafaude un plan afin de se venger .
Aussi , il décide de tuer le directeur des ateliers devant les autres détenus qui sont en liesse, il l’assène de cinq coups de hache et tente de se suicider .
Cependant Claude survit et terrible fin l’attend car après ses soins à l’hôtel Dieu de Troyes celui-ci condamné à mort , il sera exécuté le 1er juin 1832 sur la place publique de Troyes.
Cette tête de de l’homme du peuple , cultivez-la, défrichez-la, arrosez-la, éclairez-la, moralisez-la, utilisez-la; vous n’aurez pas besoin de la couper.
Mon avis :
Ce court récit naît de l’opposition de l’auteur pour la peine de mort , en effet en 1829 il avait déjà au sein de son récit « Dernier jour d’un condamné » mis en relief sa désapprobation quant à cet acte.
En effet, Victor Hugo met en relief la vie d’un homme du peuple, d’un homme simple qui un jour de part la pauvreté et l’effroi décide de voler non pas parce que c’est un bandit mais parce qu’il n’a pas d’autres solutions .
L’auteur ne plébiscité en rien le vole mais il explique que la pauvreté entraîne , le vole qui mène à la prison au sein de laquelle les traitements sont inhumains et dégradants.
Une simple amitié sentiment humain n’étant même pas possible, c’est un livre sur la peine de mort mais aussi sur la dénonciation de l’enfer de l’incarcération.
Ce livre m’a énormément plu car encore une fois de manière simple et fluide l’auteur étaye ses propos et ses idées à travers le personnage de Claude qui incarne le peuple.
L’auteur désire que le lecteur prenne conscience de la réalité du dix-neuvième siècle , c’est un roman didactique et empreint de réalisme.
En définitive j’ai profondément apprécié ma lecture , plaidoyer contre la peine de mort et l’injustice sociale.
Ma note :
❤️❤️❤️❤️
4/5