Adalbert Stifter

Editions Cambourakis

Brigitta est une œuvre délicate et souvent méconnue, publiée pour la première fois en 1844, cette nouvelle signée Adalbert Stifter s’inscrit dans le courant du romantisme germanophone.

Dans Brigitta, l’auteur nous emmène au cœur de la Hongrie rurale, dans un paysage à la fois sauvage et apaisant.
Le narrateur est invité chez un ami, le major Stephan, qui vit dans une propriété isolée de la plaine hongroise, il fait la connaissance d’une femme mystérieuse, Brigitta, au caractère austère et à la beauté non conventionnelle… Ce qui intrigue le narrateur dès les premières lignes.

« Elle ne parlait que lorsqu’il fallait parler, et jamais pour briller. »

Mon avis :

« Il y avait en elle quelque chose de dur et de vrai, comme une pierre claire que l’on ne remarque pas au premier regard. »

Avec une description poétique des paysages, l’auteur nous livre un rythme lent, presque méditatif, mais nature n’est jamais décorative dans Brigitta : elle est reflet de l’âme, parfois rude, souvent belle, toujours juste.

Ce qui frappe dans Brigitta, c’est la retenue. Tout se dit dans les creux, les silences, les gestes modestes. Il n’y a pas de grandes tirades, pas de tensions explosives. Mais il y a une profondeur morale, une lente révélation de la beauté intérieure, du pardon, du respect.

Aussi, au fil de la narration nous découvrons que Brigitta est marquée par une grande blessure, une trahison d’où sa solitude choisie. L’auteur construit dans ces silences apparents le portrait d’une femme captivante.

Brigitta n’est pas une muse ni une femme fragile c’est une héroïne droite et digne ce qui lui donne une grandeur d’âme.

Pourquoi lire Brigitta?
  • Pour découvrir une voix littéraire méconnue, entre réalisme et romantisme
  • Pour s’éloigner des récits agités et entrer dans une littérature du silence
  • Pour rencontrer un personnage féminin atypique, libre et digne

Brigitta n’est pas un livre qui se dévore. C’est un livre qui se lit tranquillement, qui s’écoute, qui s’apprivoise. Il ne cherche pas à séduire. C’est une lecture apaisante, exigeante, mais profondément réconfortante.

Et toi, as-tu déjà lu des textes d’Adalbert Stifter ? Aimes-tu les classiques courts et introspectifs?

Dis-moi tout en commentaire ou sur Instagram : #JessicaBouquine

Ma note :

❤️❤️❤️❤️

4/5